Littérature Afro
La femme moderne au pouvoir
le début d’une nouvelle ère
Lorsqu’on parle du rôle de la femme dans la société, je pense toujours à la fameuse chanson de la chanteuse Beyoncé : Who runs the world, GIRLS!
Cependant, les femmes font-elles vraiment tourner le monde? Ou ce ne sont là que des mots bon marché pour encourager la poursuite de la lutte pour l’émancipation complète de la femme dans le monde moderne? Parce que, reconnaissons-le, il existe encore aujourd’hui des pays dans le monde où la femme peine à faire valoir ses droits. Les femmes ne font pas encore tourner le monde, mais elles sont, certainement, en train d’écrire l’histoire qui va, dans un futur proche, faire des paroles de cette chanson, une réalité.
Dans l’écriture de cette histoire, mon regard se porte plus particulièrement sur la femme noire. On parle souvent de ‘‘Black Excellence’’ de ‘‘Black Girl Magic’’ lorsqu’on voit la femme noire triompher et franchir des barrières que la société lui a imposée.
Malgré toutes ces dites barrières, on sent le changement tel un courant d’air qui traverse une pièce par une journée d’été ensoleillée, telle une douce brise matinale qui nous balaie le visage. Il n’y a qu’à observer le nombre grandissant des femmes noires cadres, politiciennes, scientifiques, chefs d’entreprises… l’Afrique au jour d’aujourd’hui, compte 12 présidentes, passées et présentes, trois lauréates du Prix Nobel de la Paix, une multitude de femmes ministres, de femmes entrepreneurs, de femmes militantes pour des causes qui permettent l’avancement de leurs pays, une candidate qui a été désignée directrice générale de la banque mondiale et qui occupe présentement le poste de directrice générale de l’Organisation Mondiale du Commerce.
N’oublions pas les femmes afro-américaines pionnières qui ont révolutionné le monde avec leurs inventions, mais que l’histoire a oublié, les Amazones du Dahomey ou comme elles-mêmes se faisait appeler : Ahosi ou Mino, et leurs rôles dans la défaite de l’ennemie lors des guerres auxquelles elles prenaient part. La liste est longue et le message est clair : la femme noire a sa place dans les hautes sphères de la société et aux tables où les décisions importantes sont prises. Elle peut diriger, maintenir la paix et faire prospérer sa nation. Elle constitue une entité essentielle au développement du monde moderne.
Un autre rôle joué par la femme dans la société est celui de mère. En tant que mères, les femmes sont amenées à non seulement enfanter, mais aussi éduquer la future génération. Les enfants qui un jour, dirigeront leurs pays, deviendront cadres, scientifiques et qui se chargeront de prévenir la perte de nos traditions, notre histoire et notre culture.
Si une tâche aussi cruciale relève de la femme, alors pourquoi ne pourrait-elle pas diriger un pays, commander une armée ou encore avoir une place aux tables où les enjeux d’ordre mondiaux sont discutés? Les femmes sont prêtes à endosser les plus grandes responsabilités qui existent. On est parti de la femme n’ayant pas le droit de vote, d’avoir un compte en banque sans l’accord de son mari à la femme chef d’état, la femme dans les métiers de combat dans l’armée, la femme dans l’espace…le vent tourne et comme l’a si bien dit l’ancienne première dame, Michelle Obama : « Aucun pays ne peut prospérer s’il réprime le potentiel des femmes et se prive de la contribution de la moitié de ses citoyens ».
Alors chères concitoyennes du monde, n’ayez point peur de prendre la place qui vous revient, ne diluez pas vos ambitions pour plaire à la société, continuez votre ascension et assoyez-vous à ces tables où les questions importantes sont débattues, démarquez-vous sur la scène mondiale et écrivez une histoire dont l’humanité se souviendra dans les siècles à venir.
Aku Olga Tatrabo